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11 décembre 2012 à 07:03

«Optimiste pour le naming»

Naming. Donner le nom d'une entreprise aux enceintes sportives va pourtant s'imposer peu à peu, décrypte Olivier Monna, économiste du sport au CDES, Centre de droit et d'économie du sport.

«Olivier Monna, Marseille, Lille, Valenciennes, Le Havre... n'ont toujours pas trouvé de "namer". Le foot français s'est-il trompé en tablant sur ces rentrées financières ?
Le problème est double, à la fois culturel parce que le naming est un nouveau marché à comprendre et à conquérir, en tout cas en France, et économique, en raison de la crise. Dans un contexte difficile et sans expérience de ce type de partenariat, il n'est pas évident de convaincre les entreprises, en particulier sur le prix. Le football français ne s'est pas trompé, mais il a une pédogogie à faire, de nombreux exemples étrangers à mettre en avant. Cela peut prendre encore un peu de temps. Mais pour VA et le HAC, il n'y a pas forcément urgence. Dans leur modèle économique, le naming est un bonus.

«S'associer à une marque forte comme le Vélodrome ne peut être que gagnant pour le futur namer»N'est-ce pas également un peu compliqué de mettre tout le monde d'accord : le club, la ville et l'exploitant ?
Le jeu des acteurs impliqués dans les stades est en effet très complexe. Il s'agit au minimum de ménages à deux, entre une collectivité locale et un club, et le plus souvent de ménages à trois, avec un constructeur-exploitant en plus. C'est un frein que ne connaissent pas les clubs propriétaires de leur stade, en Angleterre par exemple. De façon générale, la capacité à se répartir les rôles et les ressources dans l'intérêt de tous sera le grand sujet pour les nouveaux stades ces prochaines années. Certains ont montré la voie. Le naming MMArena est une réussite parce que l'accord a été scellé avant même la construction.
 
A l'inverse, certains avancent que plus les nouveaux stades existants prennent du retard en matière de naming, plus leur nom provisoire s'installe et devient difficile à changer...
Pour les stades encore très récents, leurs noms ne sont pas des obstacles. Changer "Grand Stade", "Hainaut" et "Océane", ou les associer à une marque, est encore possible sans problème dans les prochains mois voire les prochaines années. Ce qui est vrai, en revanche, c'est que le naming d'un stade ancien, sans aucune rénovation, est quasiment mission impossible. Au Vélodrome et au Parc des Princes, c'est tout à fait jouable car il y a modernisation. A Marseille, s'associer à un stade dont le nom est lui-même une marque forte ne peut être que gagnant pour le futur namer. Idem pour le Parc, mais le naming à Paris est un cas à part compte tenu des enjeux liés au fair-play financier.
«La nouvelle aura de notre Championnat depuis l'arrivée des Qatariens et des stars au PSG devrait aider le naming.»Le Mans reçoit 1 million d'euros par an et [ le futur stade de Nice touchera 1,8 million. Que peuvent espérer les autres stades français ?
Pour Marseille et Lyon, deux marques de football bien installées, le haut de la fourchette évoquée actuellement se situe entre 4 à 6 millions d'euros par an, peut-être un peu plus mais sensiblement moins que ce qui était envisagé à l'origine. Lille, dont la valeur se construit, n'atteindra pas ces chiffres, mais la Communauté urbaine, qui a repris le dossier, connaît bien son affaire. A Bordeaux, Vinci lance son offre et peut aussi espérer entre 3 et 4 millions. Avec notamment l'argument d'un stade qui aspire à devenir une icône architecturale.
 
Arsenal vient de prolonger son contrat avec Emirates, qui porte à la fois sur le naming du stade et le sponsoring maillot. Peut-on imaginer ce type d'accord mixte en France ?
Ces très longs contrats ont l'avantage de donner une visibilité financière et sportive aux clubs. En France, dans l'état actuel du marché, une même entreprise est-elle prête à s'engager sur les deux tableaux à la fois ? L'exploitant, qui est concerné par le naming, et le club, qui a la main sur le sponsoring maillot, sont-ils capables de s'entendre ? Plus globalement, le football français offre-t-il assez de garanties à long terme aux investisseurs ? La nouvelle aura de notre Championnat depuis l'arrivée des Qatariens et des stars me porte à l'optimisme. On peut espérer que la modernisation du parc des stades va s'accompagner d'une plus grande attractivité pour les candidats au naming et favoriser, comme au Mans et à Nice, la conclusion des contrats.»
 
Recueilli par Jean LE BAIL
Trois marques folles du naming Le pionnier mondial du naming se nomme Toyota. Dès le milieu des années 2000, le constructeur automobile japonais avait commencé à tisser sa toile avec des partenariats en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord ; cinq stades portaient déjà son nom aux États-Unis. Son équivalent européen est le géant espagnol des télécommunications Telefonica. Cinq arènes à usage multiple ont été baptisées du nom de sa filiale de téléphonie mobile O2. Allianz, partenaire du Bayern depuis 2005, a entamé sa progression mondiale en donnant son nom au stade de football de Sydney, au stade des Saracens et à celui de Nice. Le groupe allemand d'assurances possède désormais les droits de naming de quatre stades, une présence qui lui coûte environ 10 millions d'euros par an.
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